« J'ai longtemps cru que l'esprit d'escalier décrivait la digression naturelle, la propension de la pensée à faire des détours plus ou moins pertinents. Et ça m'allait bien, je me sentais bien dans cette idée, tant elle se rapproche de ce qui peut se passer lorsque l'on improvise en musique : une idée en amène une autre, bientôt chassée par une troisième, et l'on chemine dans le temps musical au gré des coïncidences et des ruptures.Il paraîtrait qu'en fait l'esprit d'escalier désigne davantage le fait de manquer d'à propos, et de trouver des réponses en décalage temporel avec les questions. Dans l'escalier. Pourquoi pas ? »Voici donc un futur spectacle où l'on parlera de l'ici (le tabouret du piano, ça, on voit bien) et du maintenant (et là, il y a beaucoup à dire). Un spectacle où le pianiste digresse (sans jamais cesser de jouer), improvisant parfois (sans oublier de chanter), doutant beaucoup, ouvrant des parenthèses.
